Après une première lecture de Noël en octobre – le roman de Carène Ponte – je continue avec ce roman de Céline Holynski, paru l’année dernière.
Entre la couverture, le titre humoristique et le fait que ce roman soit paru aux éditions Charleston, il avait tout pour me plaire. Mais qu’en est-il réellement ?
Fiche du livre
Quatrième de couverture
C’est décidé, Lina ne passera pas les fêtes de fin d’année avec sa famille.
Après un échec professionnel et son bégaiement qui ressurgit à chaque épisode de vie stressant, il est urgent de faire le point et de se ressaisir. Cette fois, exit la course aux cadeaux, les chants polonais et la traditionnelle soupe de betteraves. Elle n’aspire qu’à la paix, loin de la frénésie de la magie de Noël qui lui sort par les trous de nez.
Alors quand Jaja, sa grand-mère, lui propose de se reposer dans la maison d’un vieil ami située dans un village québécois, elle saute sur l’occasion. À elle les grands espaces isolés, la nature, le silence…
Mais à quelle tranquillité peut-elle réellement aspirer quand un lama de Noël, idolâtré par les habitants comme une vache sacrée en Inde, décide de faire d’elle sa nounou attitrée ? Depuis quand les gens organisent-ils des concours de lancer de haches ? Et à quel moment Jaja s’est-elle infiltrée dans ses bagages ?
Entre un camélidé capricieux, des courses poursuites enneigées et beaucoup trop de poutine, Lina risque de se demander si elle a fait le bon choix…
Extrait
Un lama est en train de se repaitre du paquet de crackers laissé une heure plus tôt sur la table basse. Et contrairement à moi, l’animal ne semble pas du tout ébranlé par la situation.
Un roman loufoque et décalé
Le point de départ de cette histoire, c’est la relation conflictuelle entre Lina et sa mère, Cristina. Lina a un gros problème : dès qu’elle se sent stressée, elle bégaie. Et les fêtes de Noël qui approchent n’y sont pas étrangères. La jeune femme n’a absolument aucune envie de les passer en famille, au vent des reproches continuels de sa mère. Alors dès que sa grand-mère, Yaya, lui propose de fêter Noël loin des siens, dans la maison d’un ami au Québec, la jeune femme fonce tête baissée. Malheureusement pour elle, ce séjour ne sera pas de tout repos, surtout que Yaya se joint à elle au dernier moment.
Dans ce roman, Céline Holynski plante le décor et nous projette dans une immersion totale au Québec, le pays des caribous et de l’accent à couper au couteau : l’autrice joue la carte à fond, les traits sont d’ailleurs accentués, ce qui ajoute au caractère loufoque du roman.
Tous les clichés autour de Noël sont présents, du marché au concours de décorations, en passant par la neige et le froid : le plongeon dans l’ambiance des fêtes de fin d’année est bel et bien là.
Dans ce sympathique village québecois, aux personnages caricaturaux, Lina va vivre son meilleur Noël, qui ne sera pas de tout repos. Les péripéties sont rocambolesques et parfois tirées par les cheveux, certaines s’apparentent même à un registre fantastique. Il n’en demeure pas moins que cela prête à sourire, tout au long de la lecture : ce roman fait du bien.
J’ai cependant été déçue par l’histoire autour du lama, que j’aurais pensé davantage au cœur du roman, compte-tenu de son titre. Malheureusement, c’est avant tout les personnages de Lina et de sa grand-mère qui sont au centre de l’intrigue.
La plume de l’autrice est vraiment fluide, toute en légèreté, ce qui contribue à apprécier davantage le roman, dont les pages défilent avec rapidité.
Cette comédie de Noël loufoque et déjantée a tous les atouts pour faire passer un bon moment au lecteur, que l’on soit ou non un adepte du genre.
En bref
Un roman de Noël loufoque, qui s’apparente à une comédie aux accents Québécois. J’ai dévoré ce roman, qui se lit tout seul grâce à une intrigue simple mais néanmoins efficace, mais aussi grâce à la plume de Céline Holynski, très agréable. Malgré des clichés bien présents et des péripéties rocambolesques qui peuvent tirer sur du fantastique, cette lecture est très fait du bien, surtout en cette période.
