Depuis le temps que ce livre était dans ma PaL, il était grand temps de le sortir enfin ! Comme vous avez pu le voir sur le blog, j’aime beaucoup les cosys mystery et M.C.Beaton est une auteure dont je connais l’écriture à travers la saga Agatha Raisin.
Pourtant, j’avais du mal à sortir ce roman de ma PaL, de peur d’être déçue, sans doute. Et puis, au travers d’un groupe de lecture, j’ai échangé sur ce roman avec une personne qui ne connaissait pas l’auteure et qui l’a adoré. Ni une ni deux, je l’ai ajouté à ma PaL de septembre et c’est comme ça que j’ai lu le premier tome des aventure d’Hamish MacBeth.
Quatrième de couverture
Policier du petit village de Lochdubh situé au beau milieu des Highlands en Écosse, Hamish Macbeth manque totalement d’ambition professionnelle mais il peut cependant compter sur son intuition naturelle pour mener à bien ses enquêtes. Ses qualités lui seront bien utiles quand le corps sans vie de Lady Jane Winters, langue de vipère notoire et participante au stage de pêche à la mouche du village, est retrouvé dans la rivière.
Secondé par la délicieuse Priscilla Halburton-Smythe, Hamish s’immerge en eaux troubles pour démasquer l’assassin.
Extrait
Alice s’appuya sur un coude. « Ce que je pense de Lady Jane ? C’est difficile à dire… J’ai parfois l’impression qu’elle pratique un autre genre de pêche. Elle sait que nous avons tous un cadavre caché dans le placard. Alors, elle lance des remarques au hasard, puis elle nous observe pour voir lequel d’entre nous mordra à l’hameçon.
Mon avis
Contrairement à Agatha Raisin, dont les romans se déroulent dans les Cotswolds, Hamish MacBeth, quant à lui, habite en Ecosse. Dans ce premier tome, on est pleinement plongé dans un tel décor. Les rivières, la pêche au saumon ou à la truite sont légion ici.
Dès le début du roman, le lecteur rencontre le personnage d’Hamish MacBeth, le policier d’un petit village d’Ecosse, décrit comme fainéant et pique-assiette. Il apparaît comme un gourmand, qui prend place sans y avoir été invité autour d’un petit-déjeuner de groupe et assez benêt.
Le roman se déroule sur un laps de temps de 7 jours, du début du stage de pêche (qui est l’élément central du roman, qui permet l’enquête, puisque c’est l’une des participantes qui est tuée) à la résolution de l’enquête. S’ensuit un épilogue, qui va nous apprendre davantage de choses, mais j’y reviendrai dans la suite de cette chronique.
Le premier chapitre – qui correspond au premier jour du stage de pêche – commence par planter le décor et présenter les personnages. On comprend rapidement que l’histoire va se dérouler durant un stage de pêche. Même chose pour le deuxième chapitre, qui nous en apprend davantage sur les personnages présents à ce stage. Le meurtre n’a toujours pas eu lieu, la thématique de la pêche, trop redondante notamment grâce au champ lexical donnent un côté ennuyeux à l’histoire. A la fin du troisième chapitre, le meurtre n’a toujours pas eu lieu et nous sommes quasiment à la moitié du roman…l’histoire devient longue, surtout si l’on n’est pas un aficionado de la pêche et de ses techniques. J’ai commencé à clairement décrocher à ce moment-là.
Mais, fort heureusement, la seconde partie du roman, qui se déroule à l’époque où Marget Thatcher est en place au Royaume-Uni, nous fait enfin vivre un cosy mystery : le meurtre a eu lieu, le corps est découvert, l’enquête commence. A partir de là, le rythme du roman s’intensifie. Cependant, Hamish MacBeth, le policier du village (et personnage principal) est rapidement mis à l’écart de l’enquête. Cette incongruité m’a tout d’abord étonnée, avant de comprendre que les rouages du schéma narratif sont sensiblement les mêmes que pour l’autre saga de l’autrice – Agatha Raisin.
Au fur et à mesure que l’on avance dans la lecture, l’enquête semble progresser ; on en apprend toujours davantage sur les personnages et on découvre leurs travers. Certains sont d’ailleurs extrêmement agaçants et pour certaines femmes, on est vraiment loin du féminisme. En parallèle de la PJ, Hamish MacBeth tente de débusquer le coupable mais peu d’indices sont portés à la connaissance du lecteur, cela reste assez flou et abstrait. Hamish MacBeth va procéder sensiblement pareil qu’Agatha Raisin pour identifier le coupable : il va déterrer des faits un peu malgré lui. Là où j’ai cependant été déçue c’est qu’en ce qui concerne Agatha, il y a une logique dans ses propos. Ici, j’ai trouvé que les éléments sont arrivés un peu comme un cheveu sur la soupe.
Enfin, dans l’épilogue, le lecteur découvre réellement le caractère et la gentillesse d’Hamish MacBeth, qui semble être un amoureux transi. C’est grâce à cet épilogue que j’ai peut-être envie de tout de même tenter la lecture du tome 2 pour me faire un avis définitif.
En bref
Un cosy mystery sympathique, qui se lit vite. La première partie, très lente, couplée avec la (grande) présence du champ lexical de la pêche m’a semblé ennuyeuse… En revanche, la deuxième partie (enquête) est plus rythmée, ce qui a réveillé mon attrait pour ce roman. Au fil des pages, peu d’indices sont disséminés pour permettre au lecteur de résoudre le meurtre et trouver le coupable, ce que je trouve tout de même assez dommage car je me suis sentie davantage spectatrice qu’actrice. Les personnages présentés sont peu attachants, y compris le principal, Hamish MacBeth…bien que l’épilogue relève un peu le niveau de ce côté-là. Si je devais comparer le premier tome d’Agatha Raisin (autre saga de l’auteure) et d’Hamish MacBeth, je dirais que je me suis – sans aucune hésitation – beaucoup plus laissée embarquée par les aventures d’Agatha. Il est cependant possible que je retente le deuxième tome, afin de me faire un avis plus précis.
6 Commentaires
Je dois d’abord sortir Agatha Raisin de ma PAL mais le cadré écossais de cette série me tente bien même si la première partie de ce tome ne semble pas des plus passionnantes…
Non, en effet, passionnant ce n’est pas le mot…sauf si tu aimes la pêche ;-).
Cependant, je m’interroge tout de même quant à savoir si c’est parce qu’il s’agit d’un premier tome et que les choses se mettent en place…ou si c’est vraiment le rythme qui m’ennuie.
J’avais écouté le premier tome d’Agathe Raisin qui ne m’avait pas laissé une forte impression. J’ai eu le même ressenti que toi sur le tome que tu présente ici. Il faudrait que je trouve une saga de cozy mystery qui pourrait me plaire.
Je ne pourrais te dire…lecture audio et papier n’ont pas le même effet sur moi.
La saga Hannah Swensen est très sympa en cosy, si jamais ;-).
Nous avons le même ressenti 😉
J’ai lu le tome 2 et pour le moment, je me suis arrêtée là, car j’ai trouvé que les similitudes étaient trop fortes entre le 1 et le 2, donc pas de réelles surprises. Cela donnait au tome 2 des aspects prévisibles. Malgré tout, il fut une bonne lecture, je ne ferme donc pas définitivement la porte à la suite de cette saga.
Ah mince, c’est dommage de voir que cela « n’avance pas » entre le T1 et le T2. Mais la dernière phrase de ton commentaire pique tout de même ma curiosité.
Je pense que je vais « laisser reposer un peu la saga et la reprendre d’ici quelques semaines / mois.