Cette lecture est un petit peu différente de ce que j’ai pour habitude de lire. La thématique principale abordée – j’y reviendrai dans ma chronique – est difficile et peut traumatiser. Certains passages de lecture m’ont d’ailleurs semblé plus durs à lire.

Quatrième de couverture

Discrète, ordinaire, Valentine jongle entre son petit garçon Nathan, qu’elle chérit de tout son cœur, et son travail à temps partiel dans une grande surface culturelle. Pourtant, dès que la porte de leur appartement se referme, elle vit dans la terreur, redoutant la colère et la jalousie de son mari…
L’arrivée d’un couple dans l’appartement d’en face bouleverse sa vision du monde. Comment résister à la bonté de Guy, qui se conduit avec Nathan comme le grand-père qu’il n’a jamais eu ? Comment refuser la tendresse de Suzette, cette femme si maternelle ? Peu à peu, Valentine se laisse apprivoiser. Jusqu’au jour où elle commet une minuscule imprudence aux conséquences dramatiques… Mais alors, elle ne sera plus seule pour affronter son bourreau et reconstruire sa vie volée.

Extrait

Sonnée, Valentine cherchait à ralentir son rythme cardiaque. Elle rejoignit l’entrée en titubant, puis se laissa tomber à l’autre bout du couloir. Alors, elle inhala le plus d’air possible. L’oxygénation lui provoqua immédiatement un vertige. Elle dut attendre deux bonnes minutes avant de retrouver une respiration normale.

Celle que je suis – de Claire Norton (éditions Pocket)

Une plume toute douce pour un sujet poignant

Ce livre, aux excellents avis sur la sphère littéraire, me faisait très envie depuis un bon moment. Il a d’ailleurs atterri dans ma PaL (la fameuse Pile à Lire), rapidement après sa sortie. Néanmoins, à la seule lecture du résumé présent sur la quatrième de couverture, j’avais très peur de la dureté du texte et de la thématique abordée.

C’est effectivement la violence conjugale qui est au cœur de ce roman, dans lequel l’héroïne, Valentine, doit lutter contre les violences physiques mais aussi morales de son mari, Daniel. Celui-ci s’évertue à paraître un homme bien en société mais dans l’intimité de leur couple, il change rapidement de visage à la moindre contrariété. Valentine ne peut compter que sur elle-même, ses voisins faisant la sourde-oreille. Jusqu’à l’arrivée de Suzette et Guy, dans l’appartement voisin.

Petit à petit, la vieille femme et son mari vont essayer d’apprivoiser Valentine et son fils Nathan. Une relation, qui va au-delà de l’amitié, va naître entre-eux. La jeune femme va se confier et réaliser l’emprise de Daniel sur elle. Elle va recevoir un jour un électrochoc (ce passage, m’a beaucoup touchée et choquée, car cela touche Flocon, le petit animal de Nathan) et va décider que tout doit changer.

Le thème de la violence conjugale et du féminicide est abordé avec une véritable sincérité et Claire Norton ne mâche pas les situations décrites et le lexique employé. La dureté de la vie de ces femmes est retranscrite avec justesse dans ce roman poignant, dans lequel les associations ou numéros à connaître apparaissent. Ainsi, Claire Norton agit à sa manière afin de soutenir les femmes victimes de ces actes.

En bref

Ce roman m’a permis de découvrir la plume de Claire Norton et cela s’est révélé être une réussite tant il est prenant et poignant. J’ai véritablement été touchée en plein cœur. J’ai d’ailleurs tressailli et versé quelques larmes face à la dureté de certains passages. Néanmoins, ce roman reste à mes yeux une très bonne lecture.

18 / 20

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