Désolée, je suis attendue ne se trouve pas dans ma PaL depuis très longtemps. Pourtant, il me faisait tellement envie que j’attendais avec impatience de pouvoir le dévorer. Lorsque j’ai découvert Agnès Martin-Lugand, j’ai tout de suite accroché avec sa façon d’écrire et avec les histoires qu’elle raconte. Il me tardait donc de commencer ce livre.
Quatrième de couverture
Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer.
Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son seul moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu importe les reproches, elle a simplement fait un choix, animée d’une farouche volonté de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé…
Extrait
Les filles bronzaient, un œil sur leur progéniture, en feuilletant des magazines people, les garçons faisaient les clowns dans l’eau avec les enfants. Le courage me fit défaut, je ne franchis pas la barrière de protection et me contentai de m’y appuyer. Ma gorge se serra : quel supplice de les voir s’amuser, être détendus les uns avec les autres, sans me sentir capable de participer à ce bonheur, je ne savais plus comment c’était, ni comment faire. Pourquoi je suis là, déjà ? Cette question revenait sans cesse depuis que j’étais descendue de TGV. Que faisais-je là alors que ma vie continuait sans moi à Paris ?
Mon avis
Agnès Martin-Lugand est une auteure que j’ai beaucoup appréciée lorsque j’ai découvert Les gens heureux lisent et boivent du café, ainsi que que sa suite, La vie est facile ne t’en fais pas. Puis, Entre mes doigts, le bonheur se faufile. En débutant ma lecture de ce roman, je m’attendais vraiment à retrouver le style de l’auteure, qui m’a tant plu précédemment. J’ai été ravie et puis, très rapidement, les choses se sont gâtées.
Après m’être retrouvée littéralement embarquée dans le roman, j’ai fini par détester le personnage principal, Yaël, qui a tout d’une personne antipathique au possible. Elle se focalise sur sa carrière, au lieu de penser à ses amis et sa famille, dont elle voit les moments passés avec eux comme des corvées. On apprend au fur et à mesure de l’histoire quel a été l’élément déclencheur de son comportement et son caractère d’autrefois. Cela permet de la trouver légèrement plus attachante.
Et puis, un jour, alors qu’il pleuvait des cordes, elle va faire une rencontre qui va bouleverser sa vie…une seconde fois. Étrangement, je m’y attendais lorsque le lieu où elle s’est réfugiée a commencé à être décrit…sinon, pourquoi nous aurait-on parlé auparavant de l’élément déclencheur de son soudain changement de personnalité ? C’est d’ailleurs à partir de ce moment-là que le roman retrouve de sa saveur et que je me suis retrouvée de nouveau embarquée dans un tourbillon. Même si l’histoire laisse assez peu de place à la surprise.
Quant à la fin du roman, ce qui m’a déçue c’est qu’elle est évidente depuis un certain nombre de pages. Il n’aurait clairement pas pu en être autrement. Ainsi, on devine aisément les derniers événements. Ce qui n’est pas plus mal, d’ailleurs, car si la fin avait été différente, je ne sais pas si j’aurais « autant » apprécié ma lecture !
Petit à petit, on s’attache à certains : Alice, la sœur de Yaël a été la personne que j’ai le plus aimé dans le roman, les autres étant, à mon avis, trop caricaturée, antipathique ou peu attachantes…mais cela dépend du goût de chacun !
En bref
Contrairement aux autres romans de cette auteure que j’ai précédemment découverts et dévorés (Les gens heureux lisent et boivent du café, La vie est facile ne t’inquiètes pas et Entre mes mains le bonheur se faufile), Désolée je suis attendue m’a un peu laissée sur ma faim. A la lecture du résumé présent sur la quatrième de couverture, je m’attendais à autre chose et j’ai donc été déçue de ce début de lecture. S’en sont suivis des passages pas franchement passionnants. Et puis, vers la moitié du livre, on reprend un nouvel élan. C’est ce qui a redonné au livre son intérêt à mes yeux.
Néanmoins, par rapport à mes précédentes lectures, je n’ai pas ressenti le même enthousiasme et c’est assez particulier comme sensation, lorsque l’on aime beaucoup un(e) auteur(e). Quoiqu’il en soit, je reste fidèle à Agnès Martin-Lugand, car J’ai toujours cette musique dans la tête et A la lumière du petit matin sont déjà dans ma PaL. Quant à Une évidence, j’attends qu’il sorte en format poche pour qu’il rejoigne également ma bibliothèque.