Quel bonheur de retrouver mon héroïne-chouchou du cosy mystery pour ce dix-neuvième tome ! Les aventures d’Agatha Raisin sont toujours une valeur sûre, malgré une légère déception à la lecture du tome précédent (dont vous pouvez retrouver ma chronique sur le blog).
Néanmoins, j’ai toujours envie de poursuivre la saga, que je continue d’adorer. En général, je les dévore au rythme d’un roman par mois ou tous les deux mois (tout dépend de mon rythme global de lecture…).
Quatrième de couverture
Agatha Raisin a le vent en poupe : les affaires s’accumulent, pas le temps de souffler. Tant mieux, elle a horreur du vide, et fait même des heures sup : elle vient d’accepter d’aider le pasteur d’un village voisin à promouvoir la kermesse de la paroisse. Il faut dire que l’organisateur, un certain George Selby, a le bon goût d’être veuf et… beau comme un dieu.
C’est un succès : les visiteurs affluent au village. Mais la kermesse vire à l’hallucination lorsque l’on découvre que plusieurs échantillons de confiture ont été assaisonnés de LSD !
Bien que distraite par le charme du beau George, Agatha doit démasquer le coupable. Sans imaginer un instant que l’objet de ses fantasmes va peut-être lui faire vivre un mauvais trip…
Extrait
Mrs Bloxby, l’épouse du pasteur de Carsely, regarda son visiteur avec embarras.
Agatha Raisin enquête : La kermesse fatale (T19), de M.C. Beaton – édition Albin Michel
« C’est vrai, Mrs Raisin est une de mes amies, une amie très chère, mais elle a fort à faire actuellement avec son agence de détectives et n’a pas le temps de…
– Mais c’est pour la bonne cause, coupa-t-il.
L’expertise professionnelle de la communication serait la bienvenue pour attirer les foules à notre kermesse annuelle. Les bénéfices seront consacrés aux réparations du toit de l’église ainsi qu’à diverses activités caritatives.
– Oui, mais…
– Quel mal y a-t-il à demander, de toute façon ?
C’est votre devoir de chrétienne.
– Inutile de me le rappeler », réplique Mrs Bloxby d’une voix lasse, pensant à toutes les visites paroissiales, aux réunions des mères de famille et de la Société des dames de Carsely. Pour un être d’apparence aussi débonnaire et inoffensive, Arthur Chance, pasteur de Saint-Odo-le-Sévère, dans le village de Comfrey Magna ne manquait pas de culot.
Drogue et kermesse : Agatha perd la tête !
Cette fois, on retrouve Agatha sur une enquête assez courte, puisque le roman ne fait que 301 pages et que le dénouement arrive une bonne cinquantaine de pages avant que l’on ne referme le roman.
Notre détective est alors plongée dans une kermesse de village (voisin de celui de Carsely) et se retrouve dans une sale affaire de drogue. Elle aurait pu éviter cela si, une fois de plus, elle ne s’était pas laissée guider par son cœur…ou plutôt ses hormones.
L’enquête est globalement plaisante, bien que nombreux autres tomes m’ont davantage emballée. Alors, est-ce réellement dû à l’histoire ou est-ce que je commence à me lasser de la saga ?Avec certitude, je peux affirmer qu’il s’agit bien du premier choix. En effet, l’enquête m’a toutefois parue quelque peu fouillis, entre les déplacements d’Agatha et les nombreux personnages qui gravitent autour. Et, cette fois, Agatha n’a pas résolu l’enquête avec sa (mal)chance légendaire; ne s’est pas ridiculisée. Je pense que c’est aussi ce qui m’a manqué dans ce tome.
Les personnages de Roy Silver et Charles Fraith n’apportent toujours rien au roman. Une fois de plus. Cela fait plusieurs tomes qu’ils commencent à m’agacer. Ils viennent, discutent avec Agatha et repartent. Il serait intéressant de leur donner un rôle-clé, que ce soit dans l’enquête ou bien dans la vie personnelle d’Agatha. Quant à Toni Gilmour, la jeune détective apparue précédemment, qui travaille dans l’agence d’Agatha, j’ai vraiment apprécié la retrouver et la découvrir davantage. Attention, toutefois, à ce qu’elle ne prenne pas une place trop importante par rapport à Agatha.
Enfin, ce tome marque également le retour de James Lacey, l’ex-mari d’Agatha. Cette fois-ci, notre pimpante quinqua-détective ne lui court plus après. Et c’est tant mieux, car elle semble enfin avoir compris ! Quoique…elle s’est pourtant entichée de deux hommes au cours du roman.
Quant à Mrs Bloxby, l’épouse du pasteur de Carsely, amie d’Agatha, son rôle s’étoffe au fil des tomes et j’apprécie vraiment de la retrouver. On plonge davantage au cœur de ses pensées. Et ici, elle joue un rôle « clé » sur la fin du roman…
En bref
C’est donc une histoire agréable, mais une lecture en demie-teinte, encore une fois. Toutefois, je terminerais par une note positive en affirmant que j’ai préféré ce tome au précédent. Maintenant, compte-tenu de la fin du roman, il me tarde de découvrir le suivant, car le fil rouge – qui est la vie sentimentale d’Agatha – connaît de nouvelles turbulences dans ce tome.