A force de voir passer ce roman sur bookstagram, j’ai eu très envie de le lire à mon tour. Pourtant, je ne connaissais ni l’autrice, ni sa plume. Mais, parfois, il suffit de peu pour qu’un livre nous attire.
Quatrième de couverture
Londres, 1747. Bess Bright, vendeuse sur le marché aux poissons de Billingsgate, voit se refermer derrière elle les grilles de l’orphelinat de l’hôpital de Foundling. La mort dans l’âme, elle y laisse Clara, son bébé. Un jour, elle s’en fait la promesse, elle reviendra la chercher.
Six ans plus tard, ayant économisé chaque penny, elle retourne à l’orphelinat pour retrouver son enfant qu’elle n’a jamais oubliée. Mais, on l’informe que sa fille n’y est plus depuis longtemps, réclamée jadis par une femme se faisant passer pour Bess.
Pour découvrir qui lui a volé sa fille, il lui faudra passer la porte d’une grande maison bourgeoise de Bloomsbury, où une jeune veuve et sa fillette vivent en recluses au milieu de lourds secrets…
Extrait
Tous les nourrissons étaient emmaillotés comme autant de présents parés à être distribués. Certains étaient élégamment habillés – bien que leurs mères ne le fussent pas – de minuscules brassières brodées et de châles en laine épaisse, car l’hiver était là et la froidure de la nuit était mordante. J’avais emmitouflé Clara dans une vieille couverture qui avait attendu d’être ravaudée des années durant, et qui ne le serait jamais plus, à présent Nous étions une trentaine environ, agglutinées autour des colonnes de l’entrée comme autant de papillons de nuit, à la lueur des torches qui brûlaient aux appliques, le cœur battant comme des ailes de papier. Je ne m’étais pas attendue qu’un hôpital pour bébés abandonnés eût des allures de palace, étincelant de cent fenêtres et bordé d’un espace suffisamment grand pour que les calèches y fissent demi-tour.
L’orpheline de Foundling – de Stacey Halls, Editions Pocket
L’amour d’une mère est plus fort que tout.
L’orpheline de Foundling, c’est l’histoire d’une jeune femme, vendeuse sur le marché aux poissons, vivant pauvrement et qui tombe enceinte, malgré elle. A l’époque, surtout dans son milieu social, la contraception n’existait pas, les échographies non plus. N’étant pas capable d’assumer financièrement, elle décide de laisser sa fille à l’orphelinat aussitôt après son accouchement. Un geste fort touchant, qui va laisser des traces et la hanter pour plusieurs années. Mais, envers et contre tout, elle se battra pour récupérer sa fille, car l’amour d’une mère est plus fort que tout.
Au cours de sa quête, elle va bousculer sa vie et se retrouver confrontée à la violence, la haine, mais aussi l’amour. La palette de sentiments prend une place importante dans la roman, tout comme les émotions des personnages. Néanmoins, pendant certains passages, elles ne sont pas suffisamment intenses pour masquer les longueurs de la narration.
Les personnages, en revanche, sont globalement intéressants et bien construits, même s’ils manquent parfois de relief et leurs émotions parfois juste survolées (il est ici question des personnages secondaires).
Néanmoins, l’histoire reste intéressante et la construction narrative, grâce à des descriptions de la ville, transporte le lecteur dans le Londres du XVIIIe siècle. La partie historique n’est cependant que peu abordée en ce qui concerne la ville, laissant davantage place aux habitants, à leurs habitations spartiates et leurs vêtements, leur nourriture, leurs coutumes.
En bref
Découverte de l’autrice via ce roman, qui est une bonne entrée en matière. Le roman est agréable à lire malgré quelques longueurs, parfois, et des événements prévisibles. Des personnages attachants, d’autres antipathiques ou que l’on apprend à connaître et dont les blessures secrètes nous font changer d’avis. Le dénouement est – presque – sans surprise.
Un roman roman de l’autrice, Les sorcières de Pendle, est déjà dans ma PaL.
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