J’avais très envie de lire ce roman depuis un moment. Quoi de mieux que cette période et ce mois d’Halloween pour découvrir ce roman…
L’histoire proposée dans ce roman, paru aux éditions Charleston me semblait très sympa et assez courte, j’en ai donc profité pour la découvrir ce mois-ci.
Fiche du livre
Quatrième de couverture
Juillet 1674, Limbricht. De la fenêtre étriquée du donjon où elle a été enfermée par le seigneur de Limbricht, Entgen Luijten regarde passer les jours, elle qui n’a toujours connu que la vie au grand air, dictée par le rythme immuable des saisons et de la nature. Parce qu’elle a toujours préféré prier au milieu des vieux chênes qu’à l’église, parce qu’elle connaît le pouvoir des plantes qui soignent, parce qu’elle est un peu trop libre et sauvage pour son village puritain et reculé de la campagne néerlandaise et, surtout, parce qu’elle a osé mener la révolte contre de nouvelles taxes imposées par le château, elle est accusée de sorcellerie. Déterminé à obtenir des aveux spectaculaires, le duc organise un procès d’exception aux heures les plus sombres de l’Inquisition. Mais Entgen n’a plus rien à perdre, alors pourquoi ne pas résister, comme personne ne l’a jamais fait avant elle ?
Extrait
Si une personne férue des grands espaces est une sorcière, j’en suis assurément une. Mon lieu de culte n’est pas l’église en tant que bâtiment, mais les champs, la lande, le bois. Si je lève les yeux vers le ciel, je n’y vois pas de chérubins potelés, mais les étoiles et la lune, les nuages se hâtant de dépasser le soleil qui les ourle de doré. Nous, les humains, nous croyons maîtres et seigneurs des terres et des domaines, mais les lieux que nul ne revendique sont le royaume de la nature où tout ce qui pousse est sacré. Tous les éléments font partie d’un splendide cœur sacral, d’un ensemble parfait, complémentaire et interdépendant. Là, rien n’est inférieur à moi. Il ne s’y trouve rien que je dois écraser ou plier à ma volonté.
Une histoire de sorcière contemplative
L’histoire se déroule dans les années 1670. Nous y suivons le récit d’Entgen Luitjen, une jeune femme, emprisonnée car elle est accusée de sorcellerie. La narration alterne entre le passé et le présent de ce personnage principal, qui raconte sa vie, son histoire et comment elle en est arrivée là aujourd’hui.
Ce roman traite également de deux thématiques principales : la sorcellerie à la fin des années 1600 ainsi que la place et le rôle de la femme dans la société, à cette époque. Étaient notamment accusées de sorcellerie les femmes qui utilisaient les plantes pour soigner – une sorte d’équivalent de l’homéopathie d’aujourd’hui.
Malgré une thématique intéressante, que j’aurais aimé voir approfondie, la narration reste extrêmement plate, sans émotion. On découvre les faits comme si l’on regardait une suite de séquences filmées. Il n’y a pas réellement d’actions, de rebondissements. Peut-être cela est-il dû à la traduction ou bien est-ce le style de l’auteure, toujours est-il que je me suis quelque peu ennuyée en découvrant ce roman, malheureusement trop descriptif.
Ce roman était pour moi l’occasion de découvrir la plume de Susan Smit, que je ne connaissais pas. Peut-être en attendais-je trop en amont de ma lecture ? Cependant, celle-ci ne m’a pas convaincue, outre les descriptions trop longues, j’ai trouvé le roman trop contemplatif, manquant de relief, d’émotions. Néanmoins, le point qui m’a permis de ne pas abandonner ma lecture est ce parallèle entre passé et présent de Entgen : à chaque événement actuel, elle reliait un événement de son passé, ce qui permettait d’en apprendre davantage sur sa vie et de comprendre comment elle en était arrivée là. Cette technique employée par l’autrice quasiment à chaque chapitre, m’a donné envie de connaître malgré tout la fin du roman. Je reste donc déçue et cette lecture est en demie-teinte, me concernant.
En bref
Un roman dont j’attendais peut-être trop, mais qui m’a grandement déçue. Je me suis ennuyée, les descriptions sont trop nombreuses, le récit est plat, sans émotions. Toutefois, ce roman traite de la condition des femmes à cette époque et de leur asservissement aux hommes, de la chasse aux sorcières de l’époque…des sujets que j’aurais apprécié lire différemment.
2 Commentaires
Un roman qui m’avait fait de loeil à sa sortie mais, par la suite, j’avais lu d’autres avis similaires au tien qui m’avaient refroidie et je ne l’ai finalement pas pris! Ta chronique me confirme que j’ai bien fait, je ne pense pas que j’apprécierais non plus niveau de la « forme » :-/
Oui, j’ai eu aussi quelques échanges sur bookstagram, du même genre. Finalement, je ne me sens plus si seule avec cet avis.