Depuis que j’ai découvert la saga « Agatha Raisin », en janvier 2019 (et que j’ai dévoré les deux premiers tomes en quelques jours), je reste une inconditionnelle.
J’essaie de lire en moyenne un tome par mois ou tous les deux mois. Voyant celui-ci, consacré à Noël, arriver, je me le suis gardé pour le mois de décembre, non sans hâte !
Quatrième de couverture
Bientôt Noël. Le sapin sent le roussi pour Agatha Raisin qui ne digère toujours pas d’avoir été larguée par James Lacey. Pour se forcer à l’oublier, elle se lance à corps perdu dans la préparation du réveillon pour ses amis. Jusqu’à en faire une obsession…
Même le meurtre de Mrs Tamworthy, retrouvée morte après un repas arrosé à la ciguë ne la détourne pas de son but. Pourtant, la riche veuve avait prévenu Agatha : elle était convaincue qu’un membre de sa famille voulait la l’assassiner avant la fin de l’année. Se sentant quelque peu coupable, Agatha part sur les traces du meurtrier, bien décidée à le piéger avant le réveillon pour avoir le temps de préparer sa dinde !
Extrait
Agatha Raisin s’ennuyait ferme.
Agatha Raisin enquête : Un Noël presque parfait (T18) – de M.C.Beaton
Son agence de détectives des Cotswolds prospérait, mais les affaires à traiter, plus insignifiantes les unes que les autres, demandaient malgré tout temps et minutie. Il lui arrivait de se dire que si elle devait encore s’occuper d’un chat ou d’un chien perdu, elle se mettrait à hurler.
Les rêves et les chimères, ce rempart qu’elle mettait habituellement entre elle et les réalités de la vie, avaient à sa grande surprise complètement déserté son esprit. Elle qui avait si longtemps fantasmé son ex-mari, James Lacey, refusait d’accepter qu’elle ne l’aimait plus. Elle pensait à lui avec irritation comme une sorte de médicament devenu sans effet.
Alors, bien qu’on fût seulement en octobre, elle essayait de s’occuper l’esprit en pensant déjà à Noël. A la différence de beaucoup d’autres, Agatha n’avait pas renoncé à la magie de Noël.
Mon avis
Dans ce 18e tome, le lecteur retrouve Agatha Raisin, pimpante quinqua, qui dirige sa propre agence de détective. Cela fait 4 ans que je me délecte à chaque nouveau tome, dans lequel je plonge. Alors forcément, un roman consacré à Noël – en compagnie d’Agatha – ne pourrait que me plaire. oui, mais voilà, les choses ne se sont pas passées comme prévues. Je vous en dis plus dans la suite de cette chronique… restez attentifs !
L’enquête, qui a mis un peu de temps à démarrer, ne m’a pas vraiment convaincue. La trame est fade, sans grand intérêt. La réponse à cette énigme nous est presque donnée dès le début, finalement, si l’on reste concentré sur la lecture. Pour une fois, il n’y a pas de grand suspense, ni de retournement brutal de situation, comme on peut en trouver dans les autres tomes. C’est presque trop facile et cela ne laisse pas vraiment la place aux traditionnelles gaffes d’Agatha, qui m’ont vraiment manquées dans ce tome, car trop peu nombreuses, voire inexistantes sur de longs passages.
En ce qui concerne les personnages, j’apprécie le rôle grandissant de Mrs Bloxby – l’épouse du pasteur – bien qu’elle ne soit pas encore suffisamment mise en avant. Une fois de plus, Charles n’apporte pas grand chose à la trame narrative, si ce n’est les dialogues avec Agatha, qui permettent à cette dernière de réfléchir à haute voix et qui donnent davantage de rythme à l’histoire que s’il s’agissait d’une simple narration. Quant à Roy – l’ancien employé d’Agatha – n’en parlons pas, il me tape de plus en plus sur les nerfs et je me demande encore à quoi servent ses interventions. A chaque fois qu’Agatha a une enquête, il a subitement envie de passer le week-end chez elle… ou lorsqu’il a besoin de son aide ! En revanche, mention spéciale pour la toute fin du roman où Charles et Roy apparaissent ENFIN comme de véritables amis pour Agatha et ont ENFIN un véritable geste d’affection, d’amitié, envers elles… La nouvelle recrue à l’agence d’Agatha – Toni – est intéressante et risque d’apporter, par son histoire personnelle mais également sa présence, un nouveau souffle à la saga : j’ai hâte d’en découvrir davantage sur elle. Néanmoins, elle a quelques traits de caractère similaires à Agatha. Cette dernière, quant à elle, prend de la maturité et gagne en bienveillance. Son comportement envers Toni est totalement inattendu et extrêmement éloigné de ce que l’auteure nous montre vraiment d’elle depuis le début. Même si, finalement, il s’agit simplement de gratter la surface… Le lecteur appréciera également le changement de posture d’Agatha vis-à-vis de James.
En bref
Il est rare que je sois déçue par cette saga, car Agatha Raisin est un peu ma lecture-doudou : une valeur sûre, que je prends toujours plaisir à découvrir. Pourtant, ce tome 18, pour les raisons évoquées plus haut, m’a déçue. Compte-tenu du titre, de la promesse de la quatrième de couverture, de l’illustration de couverture, je m’attendais à retrouver davantage de magie de Noël et être totalement immergée dedans. Cela n’a pas été le cas. Heureusement que, comme d’habitude, l’enquête et les gaffes d’Agatha restent fort sympathiques et rehaussent ici l’ensemble.
Je poursuivrai néanmoins ma lecture des tomes suivants. Toutefois, en essayant de freiner le rythme car le dernier tome semble être paru il y a peu…je préfère faire durer le plaisir.